Jean-Christophe Lanquetin

Jean-Christophe Lanquetin est un artiste et scénographe français basé à Paris (France) qui enseigne la scénographie à la Haute Ecole des Arts du Rhin à Strasbourg (France). Sa pratique et ses recherches portent sur la scénographie comme pratique d’attention et de commun, en lien avec des d’espaces scéniques, performatifs, et d’esthétiques de la socialité dans des milieux urbains humains et non-humains de par le monde. Il alterne des scénographies (pour la scène, l’exposition, l’espace urbain), des installations, des vidéos, du commissariat d’exposition, et des processus de recherche via de multiples collaborations et dispositifs de collectifs avec des artistes, des chorégraphes, des metteurs en scène, des performeurs, des chercheurs, des étudiants, principalement du continent Africain (Boyzie Cekwana, Faustin Linyekula, Andreya Ouamba, Sello Pesa, Fatou Cisse, Opiyo Okach, Steven Cohen, Sammy Baloji, Nastio Mosquito, Unathi Sigenu, Dieudonné Niangouna, Androa Mindre Kolo, Nadia Beugré, Lamine Diarra, Djodjo Kazadi…). Jean-Christophe Lanquetin a également collaboré avec les metteur·eus·es en scène Catherine Boskowitz, Guy Régis Jr, Leyla Claire Rabih, Wael Kadour, la chorégraphe Olga Tsvetkova, le Collectif La Horde, la chercheuse Dominique Malaquais…

Il est cofondateur avec François Duconseille des résidences des Scénos Urbaines.

Jean-Christophe Lanquetin is a French artist and scenographer based in Paris (France) who teaches scenography at the Haute Ecole des Arts du Rhin in Strasbourg (France). His practice and research focus on scenography as a practice of attention and communion, in relation to scenic and performative spaces and the aesthetics of sociality in human and non-human urban environments around the world. He alternates between scenography (for the stage, exhibitions, urban spaces), installations, videos, exhibition curating, and research processes through multiple collaborations and collective projects with artists, choreographers, directors, performers, researchers, and students, mainly from the African continent. (Boyzie Cekwana, Faustin Linyekula, Andreya Ouamba, Sello Pesa, Fatou Cisse, Opiyo Okach, Steven Cohen, Sammy Baloji, Nastio Mosquito, Unathi Sigenu, Dieudonné Niangouna, Androa Mindre Kolo, Nadia Beugré, Lamine Diarra, Djodjo Kazadi, etc.). Jean-Christophe Lanquetin has also collaborated with directors Catherine Boskowitz, Guy Régis Jr, Leyla Claire Rabih, Wael Kadour, choreographer Olga Tsvetkova, the Collectif La Horde, researcher Dominique Malaquais, and others.

He is co-founder, with François Duconseille, of the Urban Scenos residencies.


à Mayotte avec Viviane Bellais, photo David Kadoule


www.jiceehell.net


PARIS DES VI(LL)ES 2025

Sediment, 2025
Photography installation and video

L’installation Les Sédiments propose une réflexion à la fois complexe et simple sur notre perception du monde. L’artiste y explore la poétique et la politique de notre regard, à partir des éléments les plus invisibles et impalpables, jusqu’au corps humain ; ce corps qui mesure, contrôle, règle ou dérègle. Ce dernier devient ici une échelle : une échelle humaine, à partir de laquelle se construit notre manière de voir le monde.


Sediment (simulation)

En superposant des images humaines et plus-que-humaines des vues de surface comme de l’intérieur de la Terre, des strates végétales jusqu’aux eaux souterraines, l’artiste joue et rejoue les relations inter-terrestres. Ces relations évoquent ce que Denise Ferreira da Silva appelle la Deep Implicancy : transmutation et interconnexion cosmologique, où le « passé » et « l’histoire » ne sont que des états différents du présent. Ce phénomène fait écho à notre époque en englobant le mouvement des personnes, des nuages, des idées, de la Terre, et la migration de la matière, au niveau quantique, d’un état à un autre. 
Selon les mots de l’artiste : « Ce que l’on voit, ce sont des sédiments. On parle ainsi de la fragile peau de la planète (la “zone critique”), de la pensée du vivant, du fait que le sol n’est pas une surface, mais une interaction entre tous les éléments. Les vivants qui constituent ce monde, dont nous ne sommes qu’une infime partie, incarnent des manières d’être en mouvement. On parle des sols/sédiments d’une vasière et d’une mangrove à Mayotte, et des sols/sédiments d’un parvis devant la Cité internationale des arts… »

The installation Les Sédiments offers a reflection that is both complex and simple on our perception of the world.The artist explores the poetics and politics of our gaze, starting from the most invisible and intangible elements all the way to the human body, that body which measures, controls, regulates, or disrupts. Here, the body becomes a scale: a human scale, from which our way of seeing the world is constructed.

By layering human and more-than-human images, from surface views to those from within the Earth, from plant strata to underground waters, the artist plays and replays inter-terrestrial relationships. These relationships evoke what Denise Ferreira da Silva calls Deep Implicancy: a cosmological transmutation and interconnectedness, where “past” and “history” are merely different states of the present. This phenomenon resonates with our era, encompassing the movement of people, of clouds, of ideas, of the earth, and the migration of matter, at the quantum level, from one state to another.

In the artist’s words: “What we see are sediments. We speak of the planet’s fragile skin (the ‘critical zone’), of the thought of the living, of the fact that soil is not a surface but an interaction between all elements. The living beings that make up this world, of which we are only a tiny part, embody ways of being in motion. We speak of the soils/sediments of a mudflat and a mangrove in Mayotte, and of the soils/sediments of a square in front of the Cité internationale des arts…”

URBAN SCÉNOS MAYOTTE 2023

collages de phrases collectées collectivement sur ce que l’on aimerait ou aurait aimé pour la réalisation de cette Scéno Urbaine


PLAY>URBAN- MAYOTTE- 2021


URBAN SCÉNOS STRASBOURG 2019

La marche des encombrants


Depuis le printemps 2018, Jean-Christophe Lanquetin a accompagné et filmé les équipes de Meinau Services dans leurs tournées de nettoyage. Au service des habitants et du quartier, cette association, génère un important lien social et offre des emplois aux personnes les plus en difficulté. C’est dans ce contexte que le scénographe a puisé la matière d’une performance festive. Une marche joyeuse dans les rues du quartier avec les équipes de Meinau Services, accompagnées par des musiciens de fanfare et d’écoles de musique. Une mise en scène des encombrants et des déchets qui est l’occasion de donner à voir à la fois leur travail, et leur regard ainsi que les questions qu’ils se posent par rapport à la vie du quartier. Ce parcours aboutit au Parc Schulmeister où les marcheurs se rejoignent pour un final en musique.

détails du projet ICI

photos Ginette Auxiette

Partenaire

Meinau Services, entreprise d’insertion.

Participants

Employés de l’association Meinau Services

Équipe artistique

Jean-Christophe Lanquetin + personnels de Meinau Services + étudiants de la HEAR + écoles de musique du Neuhof et de POLE-SUD


URBAN SCÉNOS PORT-AU-PRINCE 2015




URBAN SCÉNOS ST DENIS-LA RÉUNION 2013

Carnet photographique, Bas de la Rivière St Denis de La Réunion septembre 2013

with ScU2

ScU2 / Allez voir l’ange / St Denis 2013 from Urban Scénos on Vimeo.


URBAN SCÉNOS DAKAR 2013

A propos d’espace commun


URBAN SCÉNOS LABELLEVIRTUELLE 2010

with Gabrielle Leroux


URBAN SCÉNOS KINSHASA 2007

Installation de photos de sapeurs, grand format (1m de large) sur les murs, là où elles ont été prises. // large scale (1metter), on the walls, in the place where they were shooted. 

Ce travail autour de la sape, commencé en 2003 comprend deux volets. Le premier consiste à donner à de jeunes artistes et sapeurs un appareil photo afin qu’ils documentent leur point de vue sur la sape kinoise. Ken’s Mukendi, Dicoco Bokhetsu, Djanga Weni, Freddy Mutombo, Androa Mindre notamment ont ainsi travaillé. // This work about fashion, which had started in 2003 is now devided in two aspects. The first one consists in giving some young artists and « sapeurs » a photo camera in order to document their point of view on fashion in Kin. Ken’s Mukendi, Dicoco Bokhetsu, Djanga Weni, Freddy Mutombo, Androa Mindre… made pictures. 

Le second volet a commencé en septembre 2006. Il s’agit de portraits de sapeurs, dans la rue, comme un face à face avec l’appareil. Comme si les sapeurs nous regardaient, ce qu’ils font littéralement, d’ailleurs. Et leur corps, tendu vers l’appareil, jouant des poses de la danse et de la mode, masquent la réalité environnante. // The second aspect started in sept06. This is portraits from « sapeurs », in the streets, like in a face to face with the camera. As if the « sapeurs » were watching us, and they are doing it, litterally. And their body, in tension with the camera, playing poses from dance and fashion, are hiding the reality all around. 

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C’est ce second travail qui a été réinscrit dans le quartier de Lingwala, dans les lieux mêmes où ont été faites les photographies, sous la forme de tirages vinyl grand format exposés sur les murs. Suite à l’exposition les photos ont été données aux sapeurs. Et sous la forme de la projection vidéo d’une séance photo faite dans le camp Lufumbula. Facon de mettre à nu le travail photographique et de retourner les images là où elles ont été prises. // This second work was reinstalled in the area of Lingwala, in the exact places where the pictures were done, large scale vinyl printings, exhibited on the walls. After this the pictures were given to the « sapeurs ». And a video projection of one shooting session was done in the Lufumbula camp. A way to show « naked » the photographic work and to send back the pictures in the place where they were done.

Jean Christophe Lanquetin a été assisté de Djanga Weni. // Jcl was assisted by Djanga Weni


URBAN SCÉNOS ALEXANDRIA 2004

Installation sur le toit terrasse d’une maison au bord du canal. Espace construit avec des moyens locaux par volonté que la facture de cet espace soit explicitement familière aux visiteurs. Sa position sur une terrasse en faisait un point de vue privilégié sur l’environnement urbain d’El Max que l’on pouvait voir depuis un environnement poétique, témoignant d’un vécu à El Max.
Plots de béton, structure bois, filets de pêcheurs, dessins, film vidéo des pêcheurs rentrant de la pêche en mer, la nuit (nightshoot), et rangeant en silence les filets.
Projet interrompu puis finalement interdit car il semblerait qu’un islamiste ait considéré que l’on allait voir l’intérieur de sa maison depuis la terrasse. Après moultes pressions il a réussi à convaincre le propriétaire de la terrasse de retirer l’autorisation de faire cette installation.

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Le projet s’est terminé par une série de dessins faits à la table du café et exposés là. 


URBAN SCÉNOS DOUALA 2003

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Est-ce à cause des plaisanteries à propos de la voiture devant la maison où nous logions en septembre que l’idée est venue d’une performance avec un taxi ? Un blanc chauffeur de taxi à Douala…. Bien connaître les parcours, les expressions, les tarifs, savoir négocier…. et entendre les réactions. Enregistrer les commentaires, filmer les mains, le chauffeur, la ville…. Se faire aider par le père d’Hervé Yamguen, qui était chauffeur de Taxi. A douala, les taxis sont jaunes. On parle, on se dit bonjour, il y a 3 personnes derrière, parfois 4, une personne devant, parfois 2, hors le chauffeur. Taxis, lieux d’histoires, de circulations des récits dans la ville. Un blanc chauffeur de taxi, c’est sur que cela va faire le tour de Douala en quelques heures. Et ce que les gens vont imaginer à partir de cela…