du 8 au 10 octobre, 3 journées d’événements marquent la fin de la résidence et l’ouverture au public de l’exposition Paris des vi(ll)es
MERCREDI 8 OCTOBRE
VERNISSAGE DE L’EXPOSITION PARIS DES VI(LL)ES



Léonce Noah accueille le public sur l’esplanade et l’invite à entrer dans la cour de la Cité pour accéder à la galerie d’exposition














Le vernissage se termine sur une performance de Sello Pesa dans la cour de la Cité
MERCREDI 8 & JEUDI 9 OCTOBRE
LÉONCE NOAH / Ku-J’É – Que reste-t-il…
Dans Ku-J’É – Que reste-t-il…, Léonce Noah utilise la cagette comme symbole du parcours d’expatrié. Objet de transport et de survie, elle devient métaphore de l’épuisement des ressources, du vide laissé par l’attente ou le déracinement. À travers cette performance dansée, il questionne les notions de solidarité et de précarité, tout en évoquant ce qu’il reste quand il n’y a plus rien à partager.
MERCREDI 8 & JEUDI 9 OCTOBRE
SELLO PESA / C’EST DUR ICI
Dans C’est dur ici, Sello Pesa confronte l’image idéalisée de Paris à la réalité vécue par celles et ceux qui y vivient en marge. En partant de son immersion dans différents quartiers, il met en lumière les contrastes entre les espaces de privilège et ceux de survie. Sa performance interroge l’hospitalité réelle de la capitale, et par extension, de l’Europe.
JEUDI 9 & VENDREDI 10 OCTOBRE
ANDROA MINDRE KOLO / LOOK AT ME IN THE EYES
Je marche dans Paris, je croise des visages, des corps, des regards qui ne s’attardent pas.
Je me demande : qu’est-ce qu’un regard hospitalier ?
Dans cette ville traversée par le stress, les tensions, les exclusions, je cherche ce point fragile où un regard devient un accueil. Je me tiens là, immobile, face à l’autre. Je ne parle pas. Je regarde. Et j’attends.
Le regard devient territoire.
Parfois barrière. Parfois refuge.
Qui regarde qui ? Et comment ?
Peut-on habiter une ville autrement, juste par la qualité d’un regard ? Peut-on la rendre plus douce, plus ouverte, plus humaine, sans mots, simplement en se tenant là, l’un face à l’autre, les yeux ouverts ?
JEUDI 9 OCTOBRE
CARA MICHELL / ATELIER CARTOGRAPHIE DU MARAIS
Une table cartographique interactive invite les résidents de la Cité internationale des Arts et les visiteur.ices du Marais à représenter collectivement leur relation émotionnelle et expérientielle avec le quartier. Construite sur une base de tissus matelassés et feutrés à l’aiguille reflétant la perception personnelle de l’artiste du Marais, l’œuvre privilégie les expériences vécues, les souvenirs et les associations des participants plutôt que la tyrannie des coordonnées cartésiennes qui régissent généralement la formation des cartes. La zone collaborative centrale contient des couches évolutives d’étiquettes, de dessins et de réflexions créées lors d’ateliers animés tout au long de la période d’exposition. Plutôt que de documenter des points de repère fixes, l’œuvre capture ce que Guy Debord appelait « les lois précises et les effets spécifiques de l’environnement géographique […] sur les émotions et le comportement des individus », créant ainsi un portrait psychogéographique en constante évolution de la vie contemporaine dans le Marais.



JEUDI 9 OCTOBRE
MEGA MINGIEDI / KINSHASA – PARIS
Mega Mingiedi Tunga, artiste visuel, active par une performance, l’œuvre Kinshasa-Paris, dessin de 10 mètres de long, présentée dans l’exposition et créée in situ. À travers le thème de la boxe, il trace un parallèle entre la lutte physique, le combat socio-politique et administratif du parcours migratoire.
JEUDI 9 & VENDREDI 10 OCTOBRE
KRISTINA SOLOMOUKHA + PAOLO CODELUPPI + BARBARA MANZETTI
GRANDS GESTES POUR DE PETITES CHOSES
Grands gestes pour de petites choses est une œuvre processuelle qui transforme des récits intimes en bannières à manipuler, inspirées des rituels chorégraphiques du Palio de Sienne. À Paris, l’œuvre s’active en deux temps : depuis le balcon du dernier étage du bâtiment de la Cité internationale des arts le 9 octobre à 18h. Le 10 octobre à 18h30, dans la Galerie, chaque bannière devient support de récits partagés.
VENDREDI 10 OCTOBRE
VICENTE LESSER GUTIÉRREZ / LA MOCHILA PESADA
En 2024, lors de sa résidence à la Cité internationale des arts à Paris, l’artiste découvre par hasard, à la suite d’une erreur de catalogage, le fonds d’archives de l’Association d’Ex-Prisonniers Politiques Chiliens – France, conservé à La Contemporaine (Nanterre, Paris). Ce fonds comprend 97 entretiens filmés avec des réfugiés politiques chiliens ayant fui la dictature du général Pinochet à partir de 1973.
Ce matériau précieux devient le point de départ d’un projet de recherche à long terme, centré sur la transmission des mémoires de l’exil. Un visage en particulier retient son attention : Oscar Castro, dramaturge, comédien et metteur en scène, fondateur du théâtre Aleph, arrivé en France en 1976. Son témoignage, empreint de poésie, agit comme un pont entre histoire personnelle et mémoire collective.
Des mois plus tard, une rencontre fortuite avec Cosme Castro, artiste et fils d’Oscar Castro, vient prolonger cette exploration des circulations mémorielles entre générations et territoires.
Pour l’exposition Paris des vi(ll)es, l’artiste propose alors une restitution de cette recherche sous la forme d’une promenade performative dans le quartier du Marais, suivie d’une conversation avec Cosme Castro pour interroger ensemble la manière dont les archives deviennent des lieux de vie, d’émotion et de récit partagé.
VENDREDI 10 OCTOBRE
ÉCHANGE ENTRE NADIA BEUGRÉ ET LÉONCE NOAH
Léonce Noah, artiste et performeur, et Nadia Beugré, chorégraphe et performeuse présentée au Festival d’Automne, se retrouvent pour une conversation autour de leurs travaux. Ils partageront leurs expériences et réflexions à partir des projets qu’ils ont menés en Côte d’Ivoire, leur environnement urbain natal.
modération Jean-Christophe Lanquetin


VENDREDI 10 OCTOBRE
JESU / LE FIL
Le Fil est une performance de Jesu, danseur originaire de Mayotte, qui explore son parcours personnel. Vêtu d’un costume décoré de bandes magnétiques et de miroirs, il crée un lien entre son île natale et Paris, mêlant passé et présent.
VENDREDI 10 OCTOBRE
DJDJO KAZADI / INSTITUTION RENVERSÉE
Dans ses performances, Djodjo Kazadi dévoile les contradictions d’un héritage souvent idéalisé et invite ici à repenser le rôle politique et symbolique des monuments dans l’espace public.
VENDREDI 10 OCTOBRE
DJ MASSIKA
En lien avec l’œuvre Rendez-vous au Quick de Lasseindra Lanvin, DJ MASIKA propose un set de musiques emblématiques des années 2005 à 2010, période marquante où la nuit parisienne était un espace de liberté et de mixité et le 4ᵉ arrondissement, un espace de passage et d’inclusion.

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