Santu Mofokeng

URBAN SCÉNOS KINSHASA 2007

 

La présence de Santu Mofokeng a été forte et importante durant toute la résidence. Questionnant constamment sa présence, ce qu’il vivait, dialoguant en particulier avec les jeunes artistes congolais. Il souhaitait leur demander ce que eux veulent faire, ce qu’ils veulent dire, notamment par le medium de la photographie. Les pousser à énoncer leur point de vue, à prendre position en tant qu’artistes. Une rencontre a eu lieu chez Adjedje, un après midi.
Santu n’a pu présenter son travail photographique, le laboratoire ayant perdu certains de ses négatifs argentiques. Son travail photographique a néanmoins été présenté durant le festival, lors d’une projection, sur Mushi.

Un texte de Santu Mofokeng à propos de Kinshasa
Exposition à Gand / Oct08
« There is a bridge in the north of South Africa called the Beit Bridge, named after the (Jameson Raid) villain financier and art collector Sir Alfred Beit, the German-Jew friend of Cecil John Rhodes (advocate of Anglo-Saxon as the super race), who persuaded hom to become a British citizen. If you venture beyond this bridge you only find jungle and wildlife lurking. Benighted and dark Africa of Joseph Conrad’s Heart of Darkness lurks in the perimeter beyond the realm. and that is what I was raised and taught to believe. Beit Bridget is a « so be it » bridge ».

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Santu Mofokeng

Afrique du Sud / South Africa

Photographe / Photographer

Santu Mofokeng s’est imposé dans le monde photographique sud‑africain à force de persévérance Il débute comme assistant de laboratoire dans différents journaux, à l’occasion, il a la chance de couvrir le sport et les événements sociaux. Puis vient une première opportunité de pouvoir témoigner de la lutte contre l’apartheid. En 1980, il devient photojournaliste et, à partir de 1982, collabore avec le collectif de pholographes Afrapix. Ses images qui montrent explicitement l’oppression et la violence ont fait de lui l’un des plus grands reporters de la résistance.

Mais Mofokeng est davantage inspiré par l’approche de David Goldblatt, il est convaincu que le sensationnalisme en faveur dans la presse trahit la véritable expérience de ceux qu’elle entend défendre. Mofokeng veut photographier la vie de ses pairs. Et à l’issue de l’apartheid, au moment, où, sa photographie connait un succès commercial, il entreprend une réflexion sur la politique de représentation.

En 1997, il présente The Black photo Album qui rassemble des Portraits de familles des townships, pris entre 1890 et l950. À la suite de cette experience, il se rend en, Allemagne et en Pologne pour photographier des lieux qui portent la memoire d’atrocités.

Il s’intéresse aussi aux cérémonies rituelles dans lesquelles il rend floue la figure humaine.

Ses récentes photographies s’attachent à la réappropriation de l’espace. Dans ses paysages, il évoque l’histoire de la terre en rapport avec les den’ités culturelles sui‑africaines